Découvrir un prélèvement bancaire de 108 euros sur son compte peut surprendre et même inquiéter lorsque l’on n’en connaît pas la provenance. Beaucoup de particuliers pensent immédiatement à une erreur ou à une fraude, alors qu’en réalité ce débit correspond dans la grande majorité des cas à la mensualisation de la taxe foncière opérée par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Ce dispositif permet d’étaler le paiement des impôts locaux et d’éviter une lourde dépense en une seule fois. Comprendre l’origine de ce montant, savoir le reconnaître et vérifier sa légitimité est essentiel pour gérer son budget sereinement.
Qu’est-ce qu’un prélèvement bancaire de 108 euros ?
Le prélèvement bancaire de 108 euros est le plus souvent lié à la mensualisation de la taxe foncière. Ce mécanisme, proposé par la DGFiP, consiste à diviser le montant annuel dû en plusieurs échéances, généralement dix ou douze, afin de répartir la charge financière au fil de l’année. Le chiffre de 108 euros revient fréquemment car il correspond à la division d’un montant annuel d’environ 1 080 ou 1 296 euros. Bien entendu, ce montant n’est pas universel et chaque propriétaire paie en fonction de la valeur locative de son bien et du taux voté par sa commune. Ce prélèvement est donc légal et s’effectue dans le cadre d’un mandat SEPA que le contribuable a lui-même validé en choisissant la mensualisation.
Pourquoi retrouve-t-on ce montant de 108 euros ?
Si ce chiffre interpelle, c’est parce qu’il est représentatif d’une moyenne nationale. Une taxe foncière de 1 080 euros divisée par dix mensualités donnera un prélèvement de 108 euros, tandis qu’un impôt de 1 296 euros étalé sur douze mois aboutira également à cette même somme. De nombreux foyers se retrouvent donc avec ce montant récurrent, ce qui explique sa visibilité. Toutefois, ce montant peut varier selon la commune, le type de bien, et l’évolution des taux locaux. Il faut garder en tête que la somme n’est qu’une fraction de l’impôt total et qu’un ajustement peut avoir lieu en fin d’année si le montant exact diffère de l’estimation initiale.
Qui est concerné par le prélèvement bancaire de 108 euros ?
Le prélèvement bancaire de 108 euros concerne principalement les propriétaires d’un logement au 1er janvier de l’année fiscale. Il peut s’agir de la résidence principale, mais également d’une résidence secondaire pour laquelle une taxe d’habitation subsiste. Les personnes en indivision, les usufruitiers ou encore les bailleurs peuvent aussi être concernés. En revanche, les locataires ne le sont pas, puisque la taxe foncière repose exclusivement sur les propriétaires. Il existe aussi des cas particuliers, par exemple lors d’un déménagement ou d’une vente : la taxe est due par celui qui possédait le bien au 1er janvier, et les mensualités suivent normalement jusqu’à régularisation.
Comment reconnaître un prélèvement bancaire de 108 euros légitime ?
Il est possible de distinguer un prélèvement officiel d’un débit suspect en observant plusieurs indices. Le libellé du prélèvement doit mentionner la DGFiP ou la Direction Générale des Finances Publiques. Un identifiant créancier SEPA (ICS) officiel y figure également, garantissant l’origine du mandat. La récurrence mensuelle, souvent autour du 15 du mois, constitue un autre élément de reconnaissance. Enfin, l’échéancier disponible dans l’espace personnel du contribuable sur impots.gouv.fr permet de vérifier précisément le montant, la date et la durée des prélèvements prévus. Une simple consultation de cet espace suffit généralement à dissiper les doutes.
Que faire si le prélèvement bancaire de 108 euros ne correspond pas à vos impôts ?
Dans certains cas, le prélèvement observé peut ne pas correspondre à votre échéancier. Avant toute inquiétude, il convient de vérifier sur votre espace fiscal en ligne. Si aucune trace n’apparaît, il faut alors observer attentivement le libellé du prélèvement et l’identifiant du créancier. Si l’émetteur n’est pas clairement la DGFiP, il peut s’agir d’un autre abonnement ou d’une erreur. Dans ce cas, la banque doit être contactée immédiatement pour bloquer ou contester l’opération. Le droit européen prévoit la possibilité de demander le remboursement d’un prélèvement autorisé mais contesté dans un délai de huit semaines, ou de tout prélèvement non autorisé dans un délai pouvant aller jusqu’à treize mois.
Quels sont les avantages de la mensualisation à 108 euros ?
Opter pour la mensualisation de la taxe foncière et voir apparaître chaque mois un prélèvement bancaire de 108 euros présente plusieurs avantages. Le principal est la répartition de la charge sur l’année, ce qui évite un paiement unique important en fin d’exercice. Cela facilite la gestion budgétaire en rendant le montant prévisible et constant. De plus, cette méthode limite le risque de retard de paiement et donc d’éventuelles pénalités. Les contribuables conservent également la possibilité de moduler à la hausse ou à la baisse leurs mensualités si le montant de la taxe évolue sensiblement. La mensualisation devient ainsi un outil de stabilité financière et de sécurité.
Les limites et cas particuliers du prélèvement bancaire de 108 euros
Même si ce système est pratique, il comporte aussi certaines limites. D’abord, le montant de 108 euros peut varier d’une année à l’autre en fonction de la revalorisation des bases locatives et des taux communaux. Ensuite, un ajustement de fin d’année peut être nécessaire si la somme prélevée ne couvre pas l’intégralité de la taxe. Des cas particuliers surviennent également : changement de compte bancaire, déménagement ou vente d’un bien, qui exigent des démarches rapides pour éviter des prélèvements inutiles. Enfin, les propriétaires bénéficiant d’une exonération totale ou partielle ne sont pas concernés, tout comme ceux qui choisissent de payer leur taxe en une seule fois.
Prélèvement bancaire 108 euros : les autres causes possibles
Lorsqu’un particulier constate un prélèvement bancaire de 108 euros sur son relevé, la première explication concerne presque toujours la mensualisation de la taxe foncière par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Pourtant, ce n’est pas la seule situation où un tel montant peut apparaître. De nombreuses opérations bancaires ou commerciales peuvent générer un débit de ce type, et il est essentiel de savoir les identifier pour éviter toute confusion ou suspicion d’arnaque.
Les abonnements et contrats de services
Un prélèvement bancaire de 108 euros peut parfois provenir d’un abonnement annuel ou semestriel transformé en paiement mensuel. Il peut s’agir de contrats d’assurance habitation, d’une mutuelle santé ou encore de certains services de télécommunication dont les offres premium dépassent la centaine d’euros par mois. Dans ce cas, le libellé du prélèvement mentionne généralement le nom de l’assureur, de la compagnie ou de l’opérateur, ce qui permet de l’identifier rapidement. Il convient de comparer ce libellé à ses contrats en cours pour vérifier la concordance entre le montant débité et les prestations souscrites.
Les fournisseurs d’énergie et d’eau
Dans certains foyers, la facture mensuelle d’électricité, de gaz ou d’eau peut atteindre ou dépasser la barre symbolique des 108 euros, notamment en hiver ou dans les logements énergivores. Les fournisseurs proposent souvent des paiements par mensualisation, ce qui conduit à un montant récurrent qui peut semer le doute lorsqu’il correspond à celui des impôts locaux. La différence se fait dans le libellé, qui indique clairement le nom du fournisseur d’énergie ou de la régie d’eau. Une vérification rapide auprès de l’espace client en ligne ou sur la dernière facture permet d’éclaircir la situation.
Les établissements bancaires et frais divers
Un prélèvement bancaire de 108 euros peut aussi être lié à des frais de gestion, à une cotisation exceptionnelle ou encore à un remboursement automatique d’un crédit. Certaines banques prélèvent des frais de régularisation ou d’assurance emprunteur qui atteignent ponctuellement cette somme. Si le débit est unique ou ne se reproduit pas chaque mois, il peut s’agir d’un ajustement. Dans ce cas, la meilleure solution reste de consulter son conseiller bancaire ou de vérifier le détail des opérations via l’espace client pour comprendre l’origine du montant.
Les achats ou paiements en plusieurs fois
De nombreux commerçants et enseignes proposent aujourd’hui le paiement en plusieurs fois sans frais ou avec frais réduits. Un achat conséquent, divisé en dix ou douze mensualités, peut générer un débit mensuel de 108 euros. Cela concerne par exemple l’électroménager, l’ameublement ou encore l’équipement high-tech. Dans ce cas, le prélèvement porte généralement le nom de l’organisme de financement partenaire du magasin ou de la plateforme d’achat. Il est donc important de garder une trace des contrats signés lors de tels achats pour éviter toute surprise lors du débit.
Les arnaques et prélèvements frauduleux
Enfin, il ne faut pas écarter la possibilité d’un prélèvement frauduleux. Certains fraudeurs choisissent volontairement des montants courants, comme 108 euros, afin de passer inaperçus. Le libellé du débit est souvent flou ou incomplet, et aucun contrat ne correspond dans vos dossiers. Dans ce cas, la vigilance s’impose : il est recommandé de contacter immédiatement sa banque pour contester l’opération et obtenir un remboursement, puis de surveiller attentivement les prochains relevés pour éviter toute récidive. La mise en opposition du mandat et une plainte auprès des autorités peuvent être nécessaires pour protéger son compte.
En résumé
Le prélèvement bancaire de 108 euros qui apparaît sur de nombreux relevés bancaires correspond dans la grande majorité des cas à la mensualisation de la taxe foncière. Il s’agit d’un débit parfaitement légal émis par la DGFiP, reconnaissable par son libellé et son identifiant créancier. Ce système offre l’avantage de lisser la charge fiscale sur l’année, même si des ajustements peuvent intervenir en fin de période. En cas de doute, il reste toujours possible de vérifier son échéancier sur impots.gouv.fr et de contester un prélèvement anormal auprès de sa banque. Comprendre ce mécanisme permet d’aborder ces débits avec sérénité et d’anticiper leur impact sur son budget.
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